Le cavalier suédois de Leo Perutz
Dans l’Europe orientale au début du XVIIIe siècle, aux confins de la Prusse et de la Pologne, le jeune roi Charles XII de Suède rêve de se tailler un empire qui irait de la Baltique à la mer Noire. Un jeune officier de ses troupes, déserteur et pourchassé, prend la place d’un voleur de grand chemin pour échapper à la potence – lequel voleur prend sa place dans la vie.
Et c’est l’histoire de ce dernier qui nous est contée : poursuite endiablée d’un bonheur qui toujours échappe, jusqu’à la chute finale, attendue et d’autant mieux pathétique, où la mort reprend ironiquement ses droits.
J'ai bien apprécié cette lecture, le style est prenant sans pour autant être complexe. La construction de cette histoire d’échange d’identité est diablement bien tournée.
Le personnage du brigand est très intéressant, son épaisseur tranche avec celui de l’officier qui nous est présenté de telle façon qu’on ne peut que prendre parti pour le premier.
Il y a quelques passages un peu fantastiques font tout le charme du roman ; malgré leur côté un peu surnaturel, la grande froussarde que je suis a aimé, ça ressemble plutôt à une sorte de conte.