La fortune des Rougon d’Emile Zola

Publié le par kalistina

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Dans la petite ville provençale de Plassans, au lendemain du coup d'État d'où va naître le Second Empire, deux adolescents, Miette et Silvère, se mêlent aux insurgés.

Leur histoire d'amour comme le soulèvement des républicains traversent le roman, mais au-delà d'eux, c'est aussi la naissance d'une famille qui se trouve évoquée : les Rougon en même temps que les Macquart dont la double lignée, légitime et bâtarde, descend de la grand-mère de Silvère, Tante Dide.

Et entre Pierre Rougon et son demi-frère Antoine Macquart, la lutte rapidement va s'ouvrir.

 

Comme vous le savez, l’œuvre magistrale d’Emile Zola, c’est le cycle des Rougon-Macquart, qui s’étale sur 20 tomes. Chacun des tomes se déroule dans un contexte différent et les héros changent, mais tous ont en commun d’appartenir à la grande famille des Rougon-Macquart.

J’étais au courant de tout ça, y compris lorsque j’ai lu pour la première fois l’un des tomes (ça devait être La bête humaine). Bah, même en le sachant, je trouve que la lecture de ce tout premier tome, La fortune des Rougon, est vraiment éclairante, édifiante ; indispensable !

En ayant lu ce premier tome, on comprend bien mieux tous les autres, pourquoi Gervaise a un penchant pour la boisson, pourquoi Jacques porte en lui une telle violence… que les personnages que vous connaissez apparaissent ou non dans La fortune, vous y trouverez forcément leurs ascendants et, de là, les traits significatifs de leur famille, les « valeurs » propres à leur branche… On ne peut pas résumer Zola à une peinture de l’hérédité, mais tout de même, on voit bien quelle part importante ça prend dans son œuvre !

L’histoire de ce tome est également intéressante en elle-même, même sans penser à tous ceux qui suivent. On y voit deux niveaux : la petite histoire et la grande Histoire. La petite ou plutôt les petites : les drames familiaux, la soif de pouvoir de certains, la belle histoire d’amour innocentes de deux autres… et pour la grande, place aux insurrections qui secouent la France au moment du coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte. La dimension politique joue d’ailleurs beaucoup sur la démarche arriviste et opportuniste de certains des personnages ! Je précise tout de même que, connaissant vraiment très mal l’histoire de la France du XIXe siècle, j’ai dû ouvrir l’encyclopédie à plusieurs reprises pour bien comprendre les enjeux de l’intrigue.

Bref, que ça soit pour comprendre le cycle des Rougon-Macquart ou simplement pour lire un bon roman, je vous la conseille, cette Fortune :o)

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L
<br /> Ah !!! le premier tome de cette fabuleuse saga. Quand j'ai lu çà il y a maintenant près de vingt ans, je ne me doutais pas un instant du bonheur que j'allais avoir à lire ces vingt romans.<br /> <br /> <br /> La Fortune des Rougon reste pour moi un plaisir littéraire prollongé avec les dix-neuf tomes suivants<br />
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K
<br /> <br /> Je disais justement cet après-midi qu'il fallait que je me remette aux Rougon avec Une page d'amour.<br /> <br /> <br /> <br />
A
Bonsoir ! Zola, c'est le top ! Il faut tout lire ! Les 20 volumes des RM mais aussi les 3 Evangiles et les 3 villes. (surtout "Travail")Salutations Zolaesques !
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N
Ce qu'il y a de bien chez Zola, c'est qu'il nous force à nous remémorer des passages de l'histoire de France parfois complètement oublié depuis longtemps. En dehors de cela, sa série des Rougon Macquart à l'avantage de nous présenter la société au 19ème Siècle et son industrialisation, ses difficultés sociales, ses conflits, ses strates sociales avec ses rites et ses coutumes. C'est un auteur classique que j'apprécie particulièrement, par sa façon de nous montrer les événements, les personnes, sans concession, ni fioriture. J'en ai présenté deux sur mon blog, peut-être que j'en lirai d'autres car j'aime beaucoup cette peinture sociale qu'il nous présente si bien.
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K
Effectivement, les années 1850 sont une période de l'histoire que je ne connais vraiment pas et ce roman a été pour moi l'occasion de me pencher un peu sur l'histoire de France.Je partage ta vision de Zola et ne le trouve pas du tout poussiéreux, il jouit parfois d'une réputation qu'il ne mérite pas ("classique" au mauvais sens du terme).
A
Bonjour,Tout d'abord félicitations pour le blog ! Je suis une fervente lectrice et admiratrice d'Emile Zola. Je viens récemment de terminer la fortune des rougons que j'ai trouvé très explicite peut être un peu triste à la fin mais Zola dépeind la réalité de la vie à cette époque comme il sait si bien le faire. De ce fait ai décidé de suivre la logique de ses oeuvres et de commencer la Curée que je n'ai jamais encore lu ; j'aimerai éventuellement avoir des avis sur ce bouquin.@ + Anne
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K
Je n'ai pas lu La curée, je ne peux donc pas te donner d'avis, mais tu en trouveras peut-être sur l'agora des livres ou sur un des blogs mis en lien ici :o)
P
N'ayant jusqu'ici lu que "La bête humaine" et "Germinal" il y a de cela fort longtemps, ce beau billet me rappelle que je me suis promis de lire l'intégrale des Rougon-Macquart un jour où l'autre. quand vais-je trouver l'occasion de m'y mettre ? Mystère. Il faudrait déjà que je boucle ma découverte de La Comédie Humaine de Balzac. Mais c'est promis, je m'y mets dès que possible! 
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K
Ah, Balzac... un jour faudrait que je m'y mette, mais je ne sais pas par lequel commencer... j'en ai lu deux ou trois mais sans souvenir impérissable.