Et mon mal est délicieux de Michel Quint

Et si, vers juin 40, Chimène se réincarnait, métamorphosée, en Luz, jeune réfugiée de la guerre d'Espagne, au milieu des ruines de la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon? Et si Max, jeune fils de juge, devenait chaque soir son Rodrigue fou d'amour? Et si, un de ces soirs, un ténébreux nommé Gérard remplaçait Max dans le rôle de Rodrigue et le cœur de Luz? Et s'il promettait de revenir jouer Le Cid en Avignon, quand il serait devenu comédien? Et si c'était Gérard Philipe...?
Luz est une héroïne tragique tout comme Chimène qu’elle aime à incarner. Max, lui, semble être une sorte de anti-héros, qui ferait pâle figure à côté de Gérard, glorifié du fait de son absence. Quant à Amparo, elle reste dans l’ombre, et pourtant…
C’est beau, c’est l’amour, les héros ne sont pas ceux que l’on croit, le mystère n’est pas là où l’on s’y attend. D’une beauté tragique, avec un style assez puissant.
J’ai préféré « et mon mal est délicieux » à «effroyables jardins » que j’avais déjà beaucoup apprécié. La fin est à la hauteur de ce qui précède !