Son excellence Eugène Rougon d'Emile Zola
Son Excellence Eugène Rougon est le portrait d'un parvenu, d'un " homme nouveau " devenu homme du et de pouvoir sous le Second Empire.
J'avais quitté Zola un peu fâchée avec le tome 5 des Rougon-Macquart, La faute de l'abbé Mouret. Me voici réconciliée avec ce sixième opus, dans lequel j'ai retrouvé les bassesses humaines qui font le sel des romans zoliens.
Eugène est un homme parti de rien, mais avide de pouvoir, un vrai Rougon. Petit à petit, il a gravi les échelons et est arrivé en haut de la pyramide, un intime de l'empereur. Il fait profiter son petit cercle d'amis d'une quantité et d'une variété de largesses assez incroyables. Mais la roue peut tourner...
Que ceux qui fuient ce roman en ayant lu qu'il y est question de politique se rassurent : ce sont les politiques qui sont ici au coeur de l'histoire et non la politique elle-même. Autrement dit, c'est la foire aux intrigues, aux complots, aux petits arrangements, aux retournements de veste, aux mensonges pour mieux embobiner l'électorat... Un roman très moderne, comme toujours!
Et les femmes m'ont semblé plus présentes que d'habitude, même si elles n'ont toujours pas un rôle très glorieux. Forcément, dans un roman d'intrigues, il fallait des intriguantes... Au premier rang desquelles Clorinde, la belle italienne insoumise, à l'intelligence acérée, au désir de pouvoir insatiable et prête à tout pour (y) parvenir. Elle a bien sûr la chance d'être d'une beauté à couper le souffle, et la stimulation du désir couplée à l'esprit de manipulation peut faire bien des choses.
Je suis plus qu'en retard pour ce défi Zola, bonne dernière je pense, mais toujours dans la course.