Pour le meilleur et pour le pire de Gunnar Staalesen
Alors qu'il s'ennuie ferme dans l'attente d'une nouvelle enquête, Varg Veum voit débarquer dans son bureau un petit garçon. C'est Roar. Il s'est fait voler son vélo. Son premier réflexe : ouvrir l'annuaire et chercher un détective privé. Quoi de plus naturel !
Varg, démuni par tant d'innocence, accepte de relever le défi. Pour cela, il doit passer par Joker et sa bande, qui terrorisent tout le monde, y compris Wenche, la mère de Roar, dont il fait la connaissance. Se pourrait-il que notre (si) solitaire détective tombe amoureux ?
Mais voilà, le lendemain, coup de fil de Wenche : cette fois-ci, c'est Roar qui a disparu. Là, ça devient vraiment du sérieux. Détective privé jusqu'au bout des ongles, seul, plutôt moche, Varg Veum sillonne la nuit de Bergen, grosse ville côtière de Norvège.
Je me suis bien amusée avec cette lecture, puisque l’intrigue se déroule dans la ville de Bergen, que je venais de quitter quelques heures avant de tourner la première page. C’est drôle de reconnaître les rues citées !
Ce roman m’a montré une autre Norvège que celle des touristes. Varg Veum est un anti-héros, seul, en manque d’affection et dépendant à l’aquavit (sorte de vodka nordique). C’est fréquent dans les romans policiers, mais c’est quelque chose que j’apprécie.
On sourit parfois, même si certaines tournures de phrase ou certains mots sont parfois déroutants (est-ce le style de l’auteur ou une faiblesse du traducteur ?). J’ai été un peu agacée par le schéma redondant de certains dialogues, où les personnages se livrent un peu trop facilement à mon goût, comme s’il suffisait à VV de se planter en face des suspects pour qu’ils dévoilent tout.
Bref, c’est un roman que j’ai pris plaisir à lire, même si je n’en garderai pas un souvenir mémorable. Dernière zone d’ombre : quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi VV est si mal vu, à la fin ?