Le sourire étrusque de José Luis Sampedro

Publié le par kalistina


Salvatore Roncone, vieux paysan calabrais attaché à sa terre et à ses traditions, doit se rendre à l'évidence. Pour combattre cette bête qu'il nomme la "Rusca" et que les médecins appellent le cancer, qui lui dévore peu à peu le ventre et le tue, il doit quitter son village natal et partir en convalescence chez son fils à Milan.

Milan que le Calabrais déteste, Milan et sa fureur, sa solitude, sa laideur aussi et sa vie sans goûts ni odeurs. Milan et son fils, qu'il croit ne plus connaître et sa belle-fille qui ne vient pas du même monde. Milan ou l'enfer.

Cet enfer qui va pourtant lui offrir son dernier amour - un amour franc et total, plus fort que tout - en la personne de son petit-fils Bruno qu'il ne connaît pas...

 

Salvatore est un vieux rustre macho, mais pourtant il est touchant. Pour la première fois de sa vie, il se laisse aller à la tendresse, à vouloir protéger quelqu’un… celui qui réussit à le faire tant changer, c’est son petit-fils, un petit bonhomme de treize mois.

Les personnages sont caricaturaux ; Salvatore, c’est le vieil italien sexiste, pétri d’un certain code de l’honneur, avec ses valeurs genre « dures mais vraies », si vous voyez… Sa belle-fille Andrea, c’est la jeune femme citadine, la business woman rongée d’ambition qui ne supporte évidemment pas son beau-père. Enfin bref, tous les personnages sont un peu excessifs.

En plus, il y a plein de bons sentiments, avec des gens qui s’aiment mais qui ne savent pas comment se le montrer, un homme qui reste fort face à la maladie, tout ça tout ça.

Je ne sais pas si ça se devine au vu de ce que je viens d’écrire, mais j’ai adoré :-D J’ai marché à fond dans le jeu de l’auteur, je me suis attachée à certains personnages, j’en ai cordialement détesté certains autres… Je l’ai dévoré jusqu’à la dernière page.

Ces deux bouquins n’ont rien à voir, mais, à certains moments de la lecture de celui-ci, j’ai pensé à « pour qui sonne le glas » d’Hemingway. J’ai de drôles d’associations d’idées, parfois.

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B
Moi aussi j'avais beaucoup aimé ce livre !
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K
Je continue sur ma lancée d'amour incompris entre générations d'italiens avec celui que je lis en ce moment.
K
J'avais adoré ce roman qui nous raconte cette histoire d'amour entre un grand-père et son petit-fils...le flambeau entre les générations....
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K
:-))
V
Aussi lu et apprécié, il y a longtemps déjà ! j'en ai un souvenir de beaucoup d'amour, de maladresse dans ces amours, des senteurs particulières et des couleurs dans des tons ocres orangés. Pour le livre auquel tu penses, je sors également mon Jocker, je ne l'ai pas lu...<br />  
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K
Il m'arrive aussi de penser à des odeurs ou à des couleurs quand je lis certains livres... Généralement, c'est bon signe.
A
Je l'avais beaucoup aimé ce "p'tit vieux", moi aussi! Pour la comparaison avec "Pour qui sonne le glas", je ne peux rien dire je ne l'ai pas lu (honte à moi!).
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K
Ah non hein, pas du culpabilité par rapport aux trucs qu'on devrait-avoir-lus-mais-qu-on-n-a-toujours-pas-eu-l-occasion-de-découvrir! Y en a tellement des commes ça!
G
Moi aussi j'ai aimé, et j'étais en Italie quand je l'ai lu, ça ajoute au plaisir...
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K
Ah oui c'est toujours un peu plus magique quand on peut lire un livre dans le bon contexte... Surtout si jamais tu étais en Calabre ou à Milan!