L’empire du silence de Jacques Lanzmann

Au travers des recherches croisées d'un baroudeur sur le retour, Victor Barski, traducteur de l'idiome garamante et possesseur du livre sacré de ce peuple saharien disparu au XIe siècle, et d'un auteur très " rive gauche ", Claire Dumas, le lecteur se laisse prendre, irrésistiblement, à un récit sans le moindre temps mort et qu'un art consommé de l'écriture et de la construction narrative rend captivant de bout en bout.
Quasiment picaresque par son don d'emboîter les récits les uns dans les autres, telles des poupées gigognes littéraires, l'ouvrage offre aussi, offre surtout, une ode à la splendeur du désert, de tous les déserts, écrite avec le talent que l'on connaît à ce grand voyageur qu'est Jacques Lanzmann.
Eh ben, j’espère qu’il voyage mieux qu’il n’écrit, l’ami Jacques… L’idée de départ n’était pas mauvaise, j’aime bien les histoires de civilisations perdues/retrouvées, mais alors !! Ce livre est constitué de la compilation de tous les clichés possibles et imaginables au vu de l’intrigue. Clichés dans les tournures de phrases, clichés dans les réactions des personnages, clichés dans les dialogues, clichés dans les rebondissements… clichés, clichés, clichés. Mauvais, mauvais, mauvais !! Et en plus l’auteur nous persécute avec des scènes érotico-vulgaires toutes les cinq pages.
Pourquoi avoir poursuivi sur 70 pages, alors, puisque deux ou trois suffisaient amplement à prendre la mesure du désastre ? Parce qu’il s’agit d’un cadeau et que j’avais des scrupules… Mais « l’empire de la vacuité », comme l’a dit un amazonaute, a eu raison de moi et j’assume mes impressions au sujet de ce livre. Fuyez !