Pastiches et postiches d’Umberto Eco
Virtuose de l'humour et de l'intelligence, Umberto Eco déploie dans ce livre toute la gamme de son immense talent. Extravagant et véridique, ce recueil se situe à mi-chemin entre les Exercices de style de Raymond Queneau et les Mythologies de Roland Barthes. Amicalement sacrilège, délicatement satirique, l'auteur passe en revue les modes et les moeurs de ses contemporains. Nos codes et nos rites fournissent la matière de ses apologues.
On découvrira Nonita, récit inspiré de Nabokov où le jeune héros brûle d'amour pour une octogénaire décatie. On fera aussi ses délices d'une version inédite de l'Ancien Testament et on se délectera de la retransmission en direct de la découverte de l'Amérique par Colomb, commentée en duplex par Luther et Léonard de Vinci.
Ce recueil est composé de petits écrits, qui ne m’ont pas tous touchée de la même façon. Il y en a certains que je n’ai pas pu apprécier, faute de partager les références culturelles pastichées… Je me sens bien ignare quand je lis Eco (c’est la deuxième fois, mais la sensation est identique) !
Quant à celles que j’ai pu vraiment comprendre, je les ai beaucoup aimées. La 4e de couverture est vraiment bien faite, puisqu’elle évoque précisément les 3 textes qui m’ont le plus plu.
Celui que j’ai le plus apprécié est quand même le premier, qui présente les supposés avis d’un éditeur au sujet de certains manuscrits ; il explique pourquoi il les refuse. Ce sont bien sûr des monuments de la littérature. Ca commence avec rien de moins que la Bible, mais il y a aussi l’Odyssée d’Homère, la divine comédie de Dante, le cycle de la recherche de Proust…
J’ai relâché ce livre dans la rue (toujours dans le cadre du bookcrossing) juste après l’avoir lu et donc avant de rédiger cette critique ; c’est un peu dommage, parce que sinon je vous aurais donné quelques passages bien truculents !