Je viens d’ailleurs de Chahdortt Djavann

Publié le par kalistina

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"Il y a des souvenirs plus graves que la vie elle-même. La brûlure se fait sentir après le coup. Les dire, les redire, et même peut-être un jour les écrire, ailleurs, autrement, dans une autre langue, permettrait de les conjuguer au passé, de les faire entrer dans un livre, comme une vie vécue autrefois par une narratrice inconnue, anonyme, comme un récit qui se raconte et pourrait être le mien, le vôtre ou celui d'une autre. "
« Je viens d'ailleurs » raconte par fragments vingt ans de la vie d'une jeune Iranienne révoltée par la violence du régime islamique installé par Khomeyni en 1979.

 Chahdortt a 12 ans quand éclate la révolution islamique.

Au début, c’est l’euphorie, mais ça ne dure pas. Avec ses deux meilleures amies et d’autres filles de son établissement scolaire, elle participe à des réunions clandestines communistes. L’insouciance de l’interdit, les mensonges aux parents sont bientôt remplacés par la peur et la terreur quand les pasdarans, gardiens de l’armée islamique, traquent les dissidents.

Elle échappera aux massacres des premiers temps mais tous ses amis n’auront pas cette chance. Elle apprend ensuite à entrer dans le rang, à brimer toute envie de liberté et veille à ne pas se faire remarquer.

On suit ses années étudiantes, avec ses petites ruses de tous les jours pour déjouer la surveillance des pasdarans, comme faire tomber les ascenseurs en panne pour enfin croiser des hommes dans l’escalier…

Enfin, on voit son retour en Iran, en 1998, pour quelques semaines de retrouvailles avec les siens après des années passées en France et son regard sur l’Iran presque 20 ans après la révolution.

C’est un témoignage fort, avec des accents très vrais puisqu’ autobiographiques. Chahdortt Djavann dit les choses simplement mais ne mâche pas ses mots pour autant.

Je ne les ai pas lus, mais elle a aussi écrit d’autres livres dont « Bas les voiles ! » (son avis sur la question du tchador, et peut-être aussi des autres formes du voile ? remarquez au passage son prénom qu’on dirait prédestiné) ou encore « comment peut-on être français ? » (le parcours romancé d’une jeune iranienne arrivant à Paris).

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F
Les livres que j'ai acheté: <br /> Les routes de l'imaginaire de Hellas H.Haasse; Le pornographe timide de Nikolaj Frobenius; Chronique d'une saison des pluies de Kafû; Crise d'asthme de Etgar Keret; et un auteur que j'aime Yoko Ogawa: Hotel Iris. Et non je n'ai pas reçu ton message ... bonne journée !
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K
A part Ogawa ce sont des noms que je lis pour la première fois!
A
Je le note !
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A
Témoignage fort, format poche pas cher: voilà une formule magique qui me fait noter ce titre. Et ce d'autant plus que le sujet m'interesse beaucoup...
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F
Moi je rame un peu... le travail ne me laisse pas le temps de lire ça m'énerve. Par contre je suis encore allé chez mon bouquiniste qui transforme les prix comme par magie (5 livres comme neufs Edition Babel = 10€ au lieu de 16€ de total livre par livre)... gentil hein ?! Et que des auteurs inconnus pour moi (mais pas de ceux découverts ici... y avait pas:-(
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K
Tu as pris quoi comme bouquins? Des noms, des noms! et tu as reçu mon mail au sujet de dimanche?
F
Mais ce sont les vacances, c'est pour ça !!! Tu lis uniquement chez toi ou bien tu vas lire dans des parcs ? Des bars ? Des rues sombres et malfamées ?
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K
Vacances ou pas vacances, le rythme est kif-kif (surtout qu'en ce moment on ne peut pas dire que je sois terrassée par le temps libre... enfin j'aurai l'occasion de te parler de ma ô combien trépidante vie dimanche :p). Je lis surtout chez moi et dans les transports en commun ; les parcs, pas trop, quoi qu'avec les beaux jours, j'espère que ça va changer! Les bars, non, ou alors le QG des bookcrosseurs aixois qui n'est pas à proprement parler un bar. Quant aux rues sombres z'et malfamées, euuuh... O_O