Péplum d'Amélie Nothomb

Pour avoir deviné un des plus grands secrets du futur, la jeune romancière A.N. est enlevée pendant un bref séjour à l'hôpital, et se réveille au XXVIe siècle face à un savant du nom de Celsius. Entre ces deux personnages que tout oppose - elle, furieuse contre ce rapt, lui contre cette fille qui en sait trop - s'instaure une conversation où il sera question de la grande guerre du XXIIe siècle, du réel et du virtuel de voyages dans le passé - mais aussi d'art, de philosophie, de morale.
Où l'on voit que, parfois, je suis terriblement bon public, semble-t-il. Je vous le dis tout net, j'ai plutôt bien aimé ce roman, et de ce que j'ai pu lire çà et là, je ne suis pas la seule, mais presque...
Le côté "science-fiction" est un premier argument qui me touche, j'ai aimé cette idée d'une Pompéi volontairement figée par la lave par les archéologues du futur, et toutes les questions que cela peut soulever. Comme toujours chez Nothomb, le style est rythmé, les dialogues sont vifs et les réparties s'enchaînent avec mordant.
Evidemment, Nothomb se met en scène (comme presque toujours, non?) ; la haute idée qu'elle se fait de sa personne apparaît encore plus clairement que dans d'autres romans et ce manque de modestie peut agacer. Mais moi ça m'est égal, elle peut bien penser ce qu'elle veut d'elle-même tant qu'elle écrit des romans agréables à lire. Ce n'est pas toujours le cas, mais, sans sauter aux rideaux, j'ai passé un bon moment avec celui-ci.
Vous pouvez lire aussi les avis de Cracklou (qui n'a pas franchement apprécié) et de Cécile (qui l'a trouvé pire que tout).