Mille femmes blanches de Jim Fergus
En 1874, à Washington, le président Grant accepte la proposition incroyable du chef indien Little Wolf : troquer mille femmes blanches contre chevaux et bisons pour favoriser l'intégration du peuple indien. Si quelques femmes se portent volontaires, la plupart vient en réalité des pénitenciers et des asiles... L'une d'elles, May Dodd, apprend sa nouvelle vie de squaw et les rites des Indiens.
May se retrouve internée de force, sur ordre de son riche et puissant père, car elle est partie vivre sa vie avec un homme d'un autre milieu social et lui a fait deux enfants. Après des mois d'enfermement, d'humiliations et autre traumatismes, elle saute sur une occasion en or : le gouvernement propose aux femmes blanches de partir vivre au sein d'une tribu cheyenne.
Dans le train qui l'emmène vers l'inconnu, elle fait la rencontre de ses compagnes d'infortune (car les volontaires quittent généralement une vie difficile et sans avenir) : des jumelles irlandaises habituées de la prison, une noire qui a fui l'esclavage, une émigrée suisse sans famille et sans ressources, etc.
On aurait des tas de choses à reprocher à ce roman : une héroïne à la perfection parfois agaçante (la plus belle, la plus rusée, la plus serviable, sachant se relever après chaque épreuve...), des clichés qui s'accumulent (une suisse allemande obèse, une noire qui court plus vite que tout le monde, une chef indien taciturne mais plein de sagesse...)...
Malgré tout, force m'est de reconnaître que j'ai trouvé l'histoire absolument passionnante, que je ne voulais plus quitter mon bouquin, que j'ai tourné les pages à la vitesse de l'éclair, que je les ai avalées jusqu'à la dernière avec délectation. Roman facile à lire, donc, qui a le mérite de faire réfléchir une fois de plus aux méfaits de l'homme blanc. J'attends un peu avant de lire les mémoires de Geronimo qui sont également dans ma PAL, parce que ce sujet me retourne.