Le secret des abeilles de Sue Monk Kidd
En 1964, Lily a quatorze ans et vit en Caroline-du-Sud avec son père, un homme brutal, et Rosaleen, sa nourrice noire. Le décès de sa mère dans d'obscures conditions la hante. Lorsque Rosaleen se fait molester par des Blancs, Lily décide de fuir avec elle cette vie de douleurs et de mensonges. Elles trouvent refuge chez les sœurs Boatwright, trois apicultrices tendres et généreuses dont l'emblème est une Vierge noire. À leurs côtés, Lily va être initiée à la pratique quasi mystique de l'apiculture, à l'affection, à l'amour et à la tolérance.
Lily est une fille gentille, studieuse, mais solitaire, n'ayant pas confiance en elle et vivant avec un père violent. La seule personne qui l'aime et qu'elle aime, c'est Rosaleen, sa nounou, noire et victime du racisme fortement enraciné, assumé, voire revendiqué par les habitants de sa ville. Lors d'une altercation avec trois hommes blancs, Rosaleen est rouée de coups, et la police la tient pour coupable (forcément). Lily l'aide à s'évader de sa cellule et toutes deux partent sur les traces de l'enfance de la défunte mère de Lily. Commence alors une nouvelle vie dans la famille des soeurs Boatwright, faite d'amour, de tolérance, d'écoute mutuelle, tout ça.
En bref, un roman familial sur fond de racisme ambiant à l'époque des mouvements pour les droits civiques, qui a le mérite de m'avoir donné envie de me renseigner sur cette période qui m'est presque inconnue, mais qui n'appartient franchement pas à la grande littérature (la cible me semble être clairement la ménagère de moins de cinquante ans qui s'ennuie au foyer et qui rêve d'amour devant le téléfilm de l'après-midi sur M6).