Le hussard sur le toit de Jean Giono
Angelo Pardi, jeune colonel de hussards exilé en France, est chargé d'une mission mystérieuse. Il veut retrouver Giuseppe, carbonaro comme lui, qui vit à Manosque. Mais le choléra sévit : les routes sont barrées, les villes barricadées, on met les voyageurs en quarantaine, on soupçonne Angelo d'avoir empoisonné les fontaines ! Seul refuge découvert par hasard, les toits de Manosque ! Entre ciel et terre, il observe les agitations funèbres des humains, contemple la splendeur des paysages et devient ami avec un chat.
Une nuit, au cours d'une expédition, il rencontre une étonnante et merveilleuse jeune femme. Tous deux feront route ensemble, connaîtront l'amour et le renoncement.
Giono et moi n'arrivons pas à nous comprendre. J'admire sa plume, les univers qu'il arrive à créer, son goût pour la nature etc., mais je n'y prends pas goût et à chaque fois que je le lis, je trouve le temps long.
Avec ce roman, je n'ai pas pu échapper à l'habituel sentiment de lenteur, mais j'ai bien plus savouré ma lecture. Je crois que ce qui m'a séduite, c'est que j'ai pu m'attacher aux personnages, à un Angelo pétillant, plein de vie, de courage et d'idées, et à une Pauline de caractère. L'atmosphère toute particulière dû à la peur et aux ravages du choléra (très symbolique, d'ailleurs, ce choléra, qui semble parfois choisir ses victimes) est elle aussi remarquablement créée.
Bref, Giono ne sera jamais mon écrivain préféré, mais avec ce roman, j'ai à nouveau envie de le découvrir. C'est un des défis de ma vie de lectrice depuis toujours : aimer Giono. On m'a conseillé Un roi sans divertissement, on verra si j'ai enfin une révélation.
Le billet bien plus enthousiaste et développé d'Ellcrys.