Freedom de Jonathan Franzen
Patty a décidé une fois pour toutes d’être la femme idéale. Mère parfaite, épouse aimante et dévouée, cette ex-basketteuse ayant un faible pour les bad boys a fait, en l’épousant, le bonheur de Walter Berglund, de St. Paul (Minnesota). A eux deux, ils forment le couple « bobo » par excellence. En devenant madame Berglund, Patty a renoncé à bien des choses, et d’abord à son amour de jeunesse, Richard Katz, un rocker dylanien qui se trouve être aussi le meilleur ami de Walter.
Freedom raconte l’histoire de ce trio, et capture le climat émotionnel, politique et moral des Etats-Unis de ces 30 dernières années, dans une tragi-comédie d’une incroyable virtuosité. Comment vivre ? Comment s’orienter dans une époque qui semble devenue folle ? Jonathan Franzen relève le défi et tente de répondre à cette question, avec cette histoire d’un mariage d’une implacable cruauté.
Voilà ce qui s'appelle une rencontre ratée.
Un roman encensé par la critique, le roman de l'année 2011, Franzen nouveau monument vivant de la littérature... Bref, que du dithyrambique qui m'avait mis l'eau à la bouche.
Quand Price Minister a lancé ses matchs de la rentrée littéraire et que j'ai vu ce titre proposé, j'ai immédiatement contacté Rémi, l'adorable responsable de l'opération. Je le remercie pour son envoi et suis vraiment navrée que ce premier partenariat s'achève sur un échec...
Car disons-le tout net, je n'ai pas aimé ce roman. Quelque chose m'a très certainement échappé, mais j'y ai vu une critique de l'Amérique contemporaine, du schéma familial classique constituant finalement une façade derrière laquelle on se cache, des immanquables non-dits et mensonges qui existent dans toute famille... Rien de bien novateur, en somme.
Patty est un desperate housewife, l'épouse, mère et voisine parfaite, dévouée à sa famille et à sa communauté, mettant tous ses efforts à coller à l'image qu'elle veut donner aux autres, mais finalement malheureuse et certainement pas épanouie. S'ensuit un retour sur le passé des protagonistes, puis l'évolution de tous les membres de la famille Berglund, parents puis enfants devenus adultes.
Tous cherchent leur liberté, qui dans le travail, qui dans la famille, qui dans la défense de causes plus ou moins perdues... sur fond de déchirements familiaux. On a là une famille-témoin, un famille typique de la société actuelle et de ses travers.
Je n'ai pas su voir l'originalité de ce roman, et encore moins le caractère remarquable de la plume de Franzen. Comment le dire autrement? Je me suis ennuyée, les enfants, mortellement ennuyée! Que tout cela est long, lent, peu palpitant, peu attachant! Vraiment, j'aurais aimé vivre une belle découverte, aller à la rencontre du nouvel auteur que tout le monde encense, mais j'ai très clairement raté le coche.
Ceci n'est pas ma première rencontre ratée avec la littérature américaine contemporaine ; je crois qu'il y a un vecteur commun, une touche, un esprit, qui ne me plaît ni ne m'intéresse. Ce sont des choses qui arrivent au pays des lecteurs...
Je vous invite à aller lire d'autre avis sur la page Price Minister de Freedom, ainsi que les billets de Keisha, Leiloona, Lili, Papillon.