Dans ces bras-là de Camille Laurens
Pour séduire celui qu'elle a croisé par hasard en bas d'un immeuble et dont elle pressent qu'il va entrer dans sa vie, elle entame une analyse. Elle dit au psychanalyste les hommes de sa vie, se raconte, joue sur les mots, avec les mots et leur pouvoir de séduction, et donne du sens à ses rencontres, à son mariage qui se délite, à la cruelle absence du fils perdu.
Entretenant savamment l'ambiguïté entre la narratrice - prénommée Camille - et elle-même, alternant régulièrement entre le "je" et le "elle" lorsqu'elle fait parler son personnage, Camille Laurens livre, après L'Avenir et Quelques-uns, un texte lumineux et maîtrisé, sans aucun doute son roman le plus personnel et le plus touchant.
Dans ce roman (ou cette autobiographie? un mélange des deux semble-t-il), Camille Laurens/la narratrice aime les hommes, et évoque tous ceux qui ont compté dans sa vie.
Les premiers chapitres m'ont intéressée, j'ai eu envie de la découvrir, de comprendre son rapport aux autres... Et puis, bien vite, l'intérêt s'est étiolé et a fait place à l'ennui.
Je ne saurais même pas vous dire précisément pourquoi, mais je me suis enlisée dans cette histoire, qui ne m'a absolument pas captivée ; le style non plus ne m'a pas suffisamment accrochée pour me donner envie de poursuivre ma lecture.
L'autofiction, ce genre moderne, ne me séduit décidément pas.
L'irrégulière, au contraire, a beaucoup aimé : je vous invite à découvrir son ressenti si différent du mien ici.