Sarah de Marek Halter
" On disait de moi que j'étais la plus belle des femmes. D'une beauté qui faisait peur autant qu'elle attirait. Une beauté qui a séduit Abram dès son premier regard sur moi. Une beauté qui ne se fanait pas, troublante et maudite comme une fleur qui jamais n'engendra de fruit. ".
Quelle est donc l'histoire de cette femme si belle qui accompagna Abraham, père du monothéisme, sur les routes de Mésopotamie, de Canaan et d'Égypte ? Épouse aimante d'un homme promis par Dieu à fonder un grand peuple, Sarah traverse toutes les épreuves de la stérilité : le sentiment de culpabilité, le mépris, l'adultère, le choix de l'adoption ou de la mère porteuse...
Au départ, j’ai choisi de lire ce livre que j’avais chez moi parce que je croyais que c’était la sélection mensuelle des blogueuses. Quiche que je suis, j’avais confondu avec « Marie » du même auteur…
Peu importe, j’ai été bien heureuse de lire « Sarah » quand même.
Saraï (puisque c’est ainsi qu’elle s’appelle jusqu’aux portes de la vieillesse) est une femme très attachante. Elle est moderne, indépendante, elle sait ce qu’elle veut. Elle va quitter toute sa richesse pour épouser un nomade, qui en plus dit entendre la voix d’un Dieu unique et invisible (autant dire un fou aux yeux de la plupart des gens de l’époque). Tout ça par amour ! Si c’est pas beau, ça ?
Marek Halter écrit de manière très agréable, on se laisse emporter par son talent de conteur. Je n’ai évidemment pas cherché autre chose qu’une belle histoire dans ce roman.
J’ai cru comprendre que certains lecteurs ont trouvé ce livre un peu trop teinté d’érotisme, je n’ai pas trouvé ça si prégnant, en tout cas ça ne m’a pas semblé de trop dans l’histoire.
Bref, un bon roman, qui donne envie de lire les autres tomes de « la bible au féminin ».