Le monde selon Garp de John Irving
Livre de la génération des années quatre-vingt, ce roman aujourd'hui mythique de John Irving, est la vision d'un monde chaotique, grotesque et pétri de violence en même temps qu'un merveilleux commentaire sur l'art et l'imaginaire. Récit des rapports orageux et tendres entre une mère célèbre et son fils écrivain, histoire tragique d'un homme aux prises avec ses rôles de père, d'amant et d'époux, Le Monde selon Garp, avec ses personnages colorés et son foisonnement de péripéties, est bien la preuve que l'outrance et le baroque peuvent éclairer notre monde avec une incomparable justesse.
Je suis toujours un peu craintive lorsque j’ouvre un roman considéré comme un chef d’œuvre, ou tout du moins ayant une haute réputation. Je le suis devenue encore plus lorsque j’ai commencé à lire « le monde selon Garp ». J’accrochais vraiment au style mais pas à l’histoire, je trouvais ça lent, je tournais les pages sans en avoir vraiment l’envie… Et puis, à peu près vers la moitié du roman (oui, je suis coriace), je me suis vraiment mise à l’aimer dans son entier et je l’ai fini en moins de deux. Je crois que ce revirement est dû au rythme de lecture : au début, je lisais quelques dizaines de pages par-ci par-là, de façon épisodique, et ça ne me permettait pas de vraiment entrer dans le roman. Je crois que certains livres doivent être lus dans certaines conditions précises pour être appréciés (par moi en tout cas) et « le monde selon Garp » doit faire partie de ceux qui ne souffrent pas d’être feuilletés, il faut s’immerger.