La gloire de mon père de Marcel Pagnol

Publié le par kalistina

Un petit Marseillais d'il y a un siècle : l'école primaire ; le cocon familial ; les premières vacances dans les collines, à La Treille ; la première chasse avec son père... Lorsqu'il commence à rédiger ses Souvenirs d'enfance, au milieu des années cinquante, Marcel Pagnol est en train de s'éloigner du cinéma, et le théâtre ne lui sourit plus. La Gloire de mon père. dès sa parution, en 1957, est salué comme marquant l'avènement d'un grand prosateur.

Au bout de quelques pages, je me suis rendu compte que j'avais déjà lu ce roman... Mais c'est avec grand plaisir que j'ai poursuivi ma relecture!
Le petit Marcel est un garçon curieux, aimant la nature, la lecture, voulant défendre sa mère envers et contre tout, admirant son père en qui il voit un genre de super héros... et, bon prince, daignant s'amuser avec le petit Paul, ce si petit frère qui ne connaît rien encore, puisqu'il a deux ans de moins, rendez-vous compte!
Les discussions enflammées du père Joseph l'anticlérical et de l'oncle Jules le fervent catholique sont savoureuses! Mais le plus plaisant, c'est le regard du vieux Marcel sur le petit qu'il a été... Notamment l'épisode de l'ouverture de la chasse, la fameuse chasse aux bartavelles! Que d'ingéniosité de la part du petit Marcel! Que de fougue, de détermination! Et de débrouillardise, aussi. Et quel plaisir de lire ses jeux... ça a l'air drôlement amusant de jouer aux Indiens!
Cette vie simple, où l'on prenait le temps de vivre, m'a rendu rêveuse... Surtout que j'habite Marseille et travaille la moitié de la semaine pas si loin du Garlaban. La plupart des lieux évoqués font partie de mon quotidien, ou au moins de ma vie, mais j'avais l'impression d'entendre parler d'autres endroits, d'autres paysages... Que de changements en un siècle à peine! Comme j'aurais aimé connaître cette Provence du début du siècle passé... La région reste belle, mais ça devait être autre chose.
Pagnol a une plume très agréable, ce sont de bien jolies mémoires que celles de La gloire de mon père ; il n'y a rien de contemplatif, pas non plus de nostalgie aigrie... On entend les cigales chanter en les lisant, ça prolonge l'été et les vacances à la campagne!
En étant si près, je me dis qu'un jour il faudrait vraiment que j'aille sur les traces du petit Marcel, monter moi aussi au Garlaban...

Les billets de Jules et de Mireille ; il s'agissait pour moi d'une lecture commune avec Bladelor et Fleur.
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C
<br /> <br /> C'est semble il une lecture d'enfance pour beaucoup de monde, et on dirait même qu'il y en a qui relis ces tomes souvent, histoire de redevenir enfant ... le temps d'un livre !<br /> <br /> <br /> <br />
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K
<br /> <br /> Il y a un petit effet madeleine de Proust, c'est juste!<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> <br /> comme j'ai aimé ce livre tendre drôle et si émouvant qui nous fait voyager en provence et nous fait entendre les cigales<br /> <br /> <br /> <br />
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K
<br /> <br /> Ah, les cigales provençales... On ne les entend pas trop pour l'instant!<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Une de mes lectures d'enfance! J'aime toujours autant...<br /> <br /> <br />
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K
<br /> ;-)<br /> <br /> <br />
<br /> Avec plaisir <br /> <br /> <br />
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K
<br /> ;-)<br /> <br /> <br />
E
<br /> Ah Marcel Pagnol, j'adore ! Je les ai lu lorsque j'étais gamine, mais je devrai bien les relire afin de voir les choses différemment. Merci pour ce plaisir partagé Kali. Bises<br /> <br /> <br />
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K
<br /> Je suis ravie si ça a pu te rappeler quelques bons souvenirs!<br /> <br /> <br />