La horde du contrevent d'Alain Damasio

Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu'un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s'y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d'eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu'en Extrême-Aval ait été formé un bloc d'élite d'une vingtaine d'enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueules, leur vie durant, le vent jusqu'à sa source, à ce jour jamais atteinte : l'Extrême-Amont.
Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m'appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l'éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l'azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l'ultime.
Wow! L'auteur crée un univers unique, par son imagination et par sa maîtrise de la langue avec laquelle il joue sans cesse. Les personnages sont tous attachants, et leur vie aussi, on suit leur quête, leur courage, leurs histoires d'amitié et d'amour.
Il ne faut surtout pas se laisser rebuter par les néologismes et les différents narrateurs, ne laissez pas tomber au bout du premier chapitre, ça serait dommage. Comme je l'ai lu ailleurs, au début on dirait un peu la langue des schtroumpfs, mais ça passe vite, vous verrez.
Bref : un grand roman!!
Le livre est fourni avec un CD, dont je ne peux rien dire puisque je ne l'ai pas écouté. J'avais peur que ça biaise mon interprétation du roman, j'aime bien quand je suis complètement libre d'entrer dans le livre comme je veux.