Siddhartha de Hermann Hesse

Publié le par kalistina


Un jour vient où l'enseignement traditionnel donné aux brahmanes ne suffit plus au jeune Siddhartha. Quand des ascètes samanas passent dans la ville, il les suit, se familiarise avec toutes leurs pratiques mais n'arrive pas à trouver la paix de l'âme recherchée.

Puis c'est la rencontre avec Gotama, le Bouddha. Tout en reconnaissant sa doctrine sublime, il ne peut l'accepter et commence une autre vie auprès de la belle Kamala et du marchand Kamaswani.

Les richesses qu'il acquiert en font un homme neuf, matérialiste, dont le personnage finit par lui déplaire. Il s'en va à travers la forêt, au bord du fleuve. C'est là que s'accomplit l'ultime phase du cycle de son évolution.

 

Ce roman est un très beau livre sur la pensée orientale ; comme je n’y connais rien, j’allais dire « sur le bouddhisme », mais non, puisque Siddhartha, bien qu’il admire le Bouddha, ne veut pas suivre sa doctrine.

De toutes façons, Siddharta ne veut pas suivre grand’chose. Il pense que la sagesse ne peut s’acquérir par le biais d’un quelconque enseignement, c’est à chaque homme de trouver seul sa voie vers la sagesse.

D’un côté, ça me gêne un peu, parce qu’on peut voir dans cette pensée un refus de ce qui fonde la « culture » (par opposition à la « nature »), une négation du savoir acquis autrement que par le contact avec la nature. Ce n’est pas non plus très altruiste.

De l’autre, c’est beau, parce que ce détachement de tout, c’est la vraie liberté. C’est vivre en toute honnêteté, en respectant ses propres principes. Qui peut en dire autant ? Qui peut quitter non seulement sa vie matérielle mais aussi tout attachement (aux gens, au savoir etc.) ?

Je pense lire cette année « Narcisse et Goldmund » du même auteur, sur un autre sujet.

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L
malgrès ma bonne volonté, j'ai pas pu le finir. histoire qui tourne en rond, decrit trop, et peut etre aussi philosophie trop... dans le vide. j'ai envie de dire que la quatrieme de cpouverture m'a mené en bateau.De hesse, L'orniere m'avait pouratnt  bien plus
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K
N'ayant rien lu d'autre de lui, je n'ai pas pu faire de comparaison. J'ai apprécié ce livre mais je reconnais que le style est particulier et je comprends aisément que tout le monde n'accroche pas.
A
Coucou Kalistinou!! C'est vrai que ce livre, bien qu'écrit pas un occidental, dégage bien la philosophie orientale du détachement.  Il n'y plus qu'à te procurer "Le vagabond"!! ;) <br /> Une remarque pour Moustaphette et les barres : j'ai remarqué que quand on écrit un long message,  OB demande à changer le code anti-spam et  nous renvoie ces barres à la place de apostrophes. Alors, une astuce consiste à préparer son sous Word puis de faire un copier/coller.
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K
Je me disais bien aussi, si Alain ne devait réagir qu'à un seul article, ce serait celui-là! :-)
A
J'ai lu ce roman et d'autres aussi et je dois dire que c'est un auteur qui me parle beaucoup.
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K
A voir les commentaires qu'il vous inspire à tous, il semble en effet que Hesse parle à beaucoup d'entre vous :-)
D
J'avais lu ce roman à 18 ans, avec un esprit critique moins que moyen et j'avais déjà perçu, moi aussi, cette petite profession que le bonheur est égoïste, coupé du monde, que j'ai retrouvée plus tard chez quelques contemplatifs ou ermites.<br /> Ceci dit, j'ai beaucoup aimé le style et les images. Et après avoir lu, et assez peu goûté, "Le Loup des Steppes", il faut vraiment que je lise "Le Jeu des perles de verre", tant vanté par mon prof de philo en Khâgne. Merci de me le rappeler involontairement ! ;oP
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K
Décidément, il n'a pas bonne presse, ce "loup des steppes"! :p Je ne connais pas du tout "le jeu des perles de verre", jamais entendu parler... Vais me renseigner.
P
Oops! J'ai oublié de préciser précédemment  que c'est à la philosophie "bouddhiste" que je m'intéresse.
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K
Je n'ai donc pas trop mal choisi le H de mon challenge ABC 2007 alors, puisque ce sera justement  "Narcisse et Goldmund" :-)