Le tableau du Maître flamand d'Arturo Pérez-Reverte
Sur la toile peinte il y a cinq siècles, un seigneur et un chevalier jouent aux échecs, observés depuis le fond par une femme en noir. Détail curieux : le peintre a exécuté ce tableau deux ans après la mort mystérieuse d'un des joueurs et tracé l'inscription " Qui a pris le cavalier ? ", également traduisible par : " Qui a tué le cavalier " ? Tout cela n'éveillerait que des passions de collectionneurs si des morts violentes ne semblaient continuer la partie en suspens sur la toile. Et c'est ainsi que l'histoire, la peinture, la logique mathématique viennent multiplier les dimensions d'une intrigue elle-même aussi vertigineuse que le jeu d'échecs...
Une œuvre d'une originalité étonnante, traduite dans de nombreux pays et couronnée en France par le Grand Prix de la littérature policière de 1993.
J'ai beaucoup aimé le prétexte des échecs et le parallèle entre la partie du tableau et celle de la réalité. L'idée que chacun des protagonistes était une pièce m'a semblée bonne aussi. En revanche, moi qui ne lis que rarement ce genre de romans, j'ai trouvé bien avant la fin qui était le coupable, donc je me demande si ce n'est pas un peu léger pour un lecteur plus rôdé. J'ai aussi été déçue par la fin, où l'on découvre les raisons qui ont poussé le coupable à le devenir (rien de bien spectaculaire, peut-être que je n'ai pas compris mais j'ai trouvé ça un peu flou).
Mais d'une manière générale, j'ai beaucoup aimé le style et l'intrigue donc ça m'a bien plu.