Nous étions les Mulvaney de Joyce Carol Oates
Bon. Alors. Comment vous dire... La plupart des lecteurs ont aimé, moi pas.
Les Mulvaney sont terriblement américains, avec le père qui-s-est-fait-tout-seul, la mère qui va à l'Eglise tous les matins, la ribambelle d'animaux avec lesquels on cohabite dans la joie et la bonne humeur... C'est convenu! Ils semblent soudés, jusqu'au drame de la Saint-Valentin ; drame qu'on ne nomme que tardivement alors que la dernière des truffes ne peut pas ne pas comprendre ce qui s'est passé, donc un effet de suspense inutile. Peut-être était-ce un effet d'autre chose, mais je ne l'ai pas perçu.
Après ce fameux drame, tout vole en éclat et j'ai eu bien du mal à m'attacher aux personnages. Seul Patrick me plaisait vraiment, me semblait plus sincère, plus entier. Je ne vous dirai pas ce qui m'a déçu, ce serait vous spoiler... mais j'ai pensé, à ce moment que j'évoque : "typiquement américain!", et ce n'était pas un compliment!
J'ai également été gênée par les changements de points de vue. Le premier chapitre commence avec Judd qui parle à la première personne, puis voilà qu'on parle de lui à la troisième un peu plus loin. Ca m'a perturbée! J'ai déjà lu des romans avec changement de narrateur, mais c'était présenté différemment et ici ça m'a posé problème.
Bref, j'ai trouvé ce roman, mis à part cette affaire de point de vue, bien écrit, mais que c'est long, comme ça se traîne! J'ai attendu un déclic, et démarrage et rien n'est venu. Pourquoi pas relire Oates un jour... mais alors pas un pavé, j'ai trop peur d'y retrouver le même genre de longueurs.